8 novembre 2017

Entreprendre différemment

Entreprendre différemment

L’activité entrepreneuriale est très dynamique au Québec. L’entrepreneuriat y est très valorisé, et le Québec surclasse tous les pays du G8 (à l’exception des États-Unis et du reste du Canada) pour la proportion d’entrepreneurs parmi la population totale. Qui plus est, le Québec est l’endroit au monde où les entreprises qui savent entreprendre différemment survivent le plus à leurs dirigeants.

L’entrepreneuriat québécois a de graves lacunes. Le vieillissement de la population et un dynamisme économique moindre que ses voisins limitent le potentiel entrepreneurial. Très peu d’entreprises québécoises s’inscrivent en Bourse, et le Québec peine à créer de nouvelles grandes entreprises à rayonnement international.

Ces lacunes cachent néanmoins une vigueur réelle, à maints égards exemplaire. Voici ce que révèle l’étude québécoise du GEM.

Il n’y a pas un endroit dans les pays identifiés au G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) où l’entrepreneuriat est plus valorisé : 79,1 % des résidants du Québec estiment en effet que l’entrepreneuriat est un bon choix de carrière, comparativement à 50,5 % des Canadiens des autres provinces. Sur cette question, le Québec serait au cinquième rang mondial des pays développés (ou pays «tirés par l’innovation», dans le vocabulaire du GEM), derrière Taïwan, la Norvège, Singapour et la Suède.

L’intention d’entreprendre y est plus élevée que dans le reste du Canada : 19,1 % des Québécois aimeraient démarrer leur entreprise dans les trois prochaines années. C’est plus que dans le reste du Canada, et en forte progression depuis 2013.

Le Québec se situe au sixième rang des endroits « tirés par l’innovation » pour ce qui est des entrepreneurs naissants, et au milieu du peloton pour ceux qui sont en affaires depuis plus de quatre mois et moins de 42 mois. Ce sont ceux que le GEM appelle les «nouveaux entrepreneurs». Par contre, le pourcentage des entrepreneurs établis — ceux qui sont en affaires depuis plus de 42 mois — est le plus élevé du G8, à l’exception du reste du Canada.

Voilà, somme toute, des données encourageantes. L’entrepreneuriat a la cote au Québec, et les Québécois sont plus portés à reconnaître le succès des entrepreneurs qui réussissent.

Assurons-nous maintenant que les climats économique et politique contribuent à l’essor et au développement d’une toute nouvelle génération d’entrepreneurs qui sauront comment entreprendre différemment pour contribuer à enrichir le Québec.


Source : Agence France-Presse
Crédit photo : Prodige Média
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